“Nou vle tounen lekòl”, les élèves de Martissant ont célébré de façon spéciale la Fête du bicolore 

Jacky Chery
ParJacky Chery- Rédacteur
Photo : Juno7

Depuis l’éclatement de cette guerre de gangs à Martissant, premier juin 2021, les établissements scolaires ont été sévèrement affectés par cette situation combien révoltante. Entre les nombreuses familles qui s’étaient obligées de tout abandonner et de fuir les zones de combats, les écoles aussi s’étaient obligées de fermer leurs portes, ne pouvant risquer la vie de ces enfants qui ont gracieusement réussi à s’échapper sous les balles des malfrats de la troisième circonscription. 

Ce 18 mai, comme toutes les autres fêtes nationales, entre l’attachement à un passé glorieux et l’espoir d’un monde meilleur pour les générations futures, les haïtiens célèbres avec fierté cette histoire majestueuse que leurs vaillants héros les ont laissées. Pour ce 219 ème année de la création du bicolore, le fait marquant de cette journée n’a pas été la célébration officielle réalisée à l’Arcahaie, ni celles réalisées dans les autres communes du pays, telles que le Cap-Haïtien, les Cayes, etc.., les enfants de Martissant ont gagné les rues, ce mardi, pour exiger la réouverture des établissements scolaires de cette zone, onze mois après qu’ils ont été fermés en raison du terrorisme des gangs. 

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Onze mois après que Martissant ait devenu totalement une zone de non-droit, les élèves de l’Ecole Nationale République du Pérou, ainsi que d’autres provenant des écoles de cette même agglomération, ont parcouru la route nationale numéro 2-abandonner par les plus hautes autorités de l’État depuis le début des affrontements- pour réclamer la vie à Martissant, particulièrement le fonctionnement des écoles de cette zone. 

Par cette même occasion, l’Ecole Nationale République du Pérou a accueilli pour la première fois, depuis juin 2021, plus d’une centaine d’élèves qui n’ont pas pu fréquenter cette espace depuis à peu près une année que cette zone a été prise en otage par les bandits de Grand-Ravines, de Ti Bwa et de Village de Dieu. 

Le cri “Nou vle tounen lekòl” de ces adolescents (es) lancé de toutes leurs forces, sur les centaines de mètres parcourus à Martissant, ce 18 mai, témoignent toutes leurs souffrances endurées pendant tout ce temps passé en dehors de leurs établissements scolaires. Les vidéos qui ont été prises au moment du déroulement de cette activité montrent à peu près une centaine d’écoliers en train de pénétrer avec allégresse le bâtiment de l’Ecole Nationale République du Pérou. L’accès à l’éducation, c’est le peu que ces jeunes réclament aux autorités de l’État qui, depuis onze mois, préfèrent laisser Martissant à la solde des bandits. 

“Nou vle tounen lekòl”, ce cri lancé par ces écoliers en pleine célébration de la fête du drapeau, marque l’urgence à ce que les conditions soient vites rétablies pour que les établissements scolaires puissent fonctionner sur tout le territoire. L’éducation des enfants ne doivent plus être prise en otage. 

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Jacky Chery
Par Jacky Chery Rédacteur
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Étudiant en Communication Sociale et en Sciences Juridiques à l'UEH, également Journaliste-redacteur à Netalkole Media. Un passionné de l'écriture et de la lecture.