TOGO: Deux journalistes ont été arrêtés pour « outrage à l’autorité 

Stevinsonne Jeune
ParStevinsonne Jeune

Après une plainte déposée contre les responsables de publication des médias bihebdomadaire L’Alternative et de l’hebdomadaire Fraternité, Joël Egah et Ferdinand Ayité ont été transférés à la prison civile de Lomé, suite à leur arrestation le 10 décembre dernier pour outrage à l’autorité et propagation de propos mensongers sur les réseaux sociaux contre deux ministres. 

Lors d’une émission diffusée sur youtube par les journalistes Joël Egah et Ferdinand Ayité qui sont respectivement directeur de publication des journaux  L’Alternative et Fraternité, ils ont divulgué des messages qui craignent atteints à la vie des deux autorités étatiques, tels le ministre du commerce tongolais et celui de la justice. 

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Malgré une demande de libération provisoire qui a été produite par Me Elom Kpadé en leur faveur, ils ont été transférés vers la prison civile de Lomé par les autorités judiciaires pour Outrage à l’autorité” et “propagation de propos mensongers sur les réseaux sociaux contre deux chefs d’État. 

 » Depuis deux semaines, la situation de mes clients est restée statique, çà n’a pas vraiment bougé. Les deux demandes de libération provisoire que j’aie introduites dans ce dossier ont toutes été rejetées. Donc, nous sommes en attente d’un procès futur, futur et imminent. Je reste toujours confiant que mes clients seront libérés parce que les arguments et les moyens que nous avons toujours mis en avant depuis le début de la procédure sont des arguments de droits, sont des arguments qui ont une assise juridique bien précise, contrairement à ce que nous voyons au niveau du parquet qui s’est précipité pour se jeter à l’eau dans ce dossier, alors qu’à sa disposition, le parquet ne dispose que d’un élément objectif lui permettant de rentrer en poursuite contre mes clients « , a informé l’avocat des présumés, Me Elom Kpadé lors d’une interview accordée à la Radio France Internationale (RFI).  » Nous sommes fermes, nous sommes sereins. Nous attendons que le dossier soit rapidement programmé pour l’audience, ce qui nous permettra d’y aller et de dire toutes les vérités « , a-t-il poursuit. 

Par ailleurs, Amnesty International se dit préoccupé par cette arrestation arbitraire et en a profité pour exhorter la libération immédiate des deux travailleurs de la presse. Selon le chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International, Fabien Offner,  les autorités togolaises cherchent à faire taire les voix critiques envers leur pouvoir, que justice soit rendue à ces deux journalistes. 

En outre, plusieurs organisations de la société civile et politique ainsi que des défenseurs des droits humains ont critiqué l’arrestation arbitraire de ces deux citoyens et demandent leur libération. 

REDACTION : Stevinsonne JEUNE 

COPYRIGHT : NETALKOLE MEDIA 2021 

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Stevinsonne JEUNE, journaliste et rédacteur. Étudiant finissant en sciences juridiques à l'Université d'État d'Haïti Praticien en Droit au sein du tribunal de paix de Delmas.