Le phénomène de la zombification semble bien réel en Haïti. Le samedi 11 novembre 2023, une femme déclarée morte dénommée Stéphanie Louis Garçon a été retrouvée dans les rues de Cap-Haïtien. Elle a été identifiée par son ex-mari.
Décédée le 2 août 2023, puis enterrée le 12 août, Stéphanie Louis Garçon a été retrouvée dans les rues de Cap-Haïtien le 11 novembre, vers les 4 heures de l’après-midi. Après les constats légaux, elle a été remise à ses proches pour les suivis médicaux afin de retourner à sa vie normale.
Il faut souligner que ces genres d’événements surréalistes sont récurrents à travers le pays. Pour certains, il s’agit d’une pratique ancestrale sur l’île d’Haïti. «Les zombis en Haïti, c’est un processus bien cadré. C’est une justice réalisée par des sociétés secrètes sur les vivants qui font du mal», affirme l’anthropologue et médecin légiste Philippe Charlier.
Le phénomène de la zombification suit tout un processus. Les présumés morts sont enterrés puis déterrés plus tard. Toujours selon Philippe Charlier, ces zombis, généralement drogués, « sont nourris à un régime spécial. Ils sont privés de leur libre-arbitre et deviennent des esclaves au service de leur bourreau».
En effet, cette pratique est totalement illégale en Haïti, et au regard des principes juridiques en matière de droits humains, de l’anthropologie, de la sociologie, entre autres, le phénomène de la zombification porte atteinte à l’intégrité physique de l’être humain, fait naître une nouvelle forme d’esclavage et contribue à décapitaliser les familles.
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