L’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse est bâclée selon le RNDDH 

Stevinsonne Jeune
ParStevinsonne Jeune

6 mois après le meurtre de l’ancien chef d’État haïtien, Jovenel Moïse, le Réseau National de Défense des droits humains (RNDDH) estime que le Juge instructeur Garry Orélien, chargé d’instruire sur l’assassinat de l’ex président Moïse devrait se prononcer dans le cadre de cette affaire. 

Dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021, le président Jovenel Moïse a été tué chez lui à Pélerin 5, une localité dans la commune de Pétion-ville, par des hommes lourdement armés, malgré la présence de ses gardes du corps qui se sont installés dans les parages de sa maison. De ce fait, dans un document paraphé par le RNDDH en date du 6 janvier 2022, plusieurs points bafoués ont été soulevés par cette organisation, tels des personnes indexées dans ledit dossier, blocage de l’enquête menée par la Police Judiciaire, inexistence d’une instruction judiciaire et d’autres. 

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Selon le Réseau National de Défense des droits humains, pour que justice soit rendue dans le cadre de l’assassinat de Jovenel Moïse au regard de la société haïtienne, il y a cinq personnes clés qui devraient auditionner par le juge Garry Orélien afin que des choses secrètes soient révélées. Il s’agit de Marie Jude Gilbert qui était chargé de fournir des informations précises sur les faits et les gestes de la victime à Joseph Félix Badio, car ce dernier est éteint le 17 novembre dernier à la prison civile de Port-au-Prince, ensuite le commissaire Dimitri Herard et Laguel Civil respectivement chargés de soudoyer les agents affectés à la sécurité de l’ancien président Jovenel Moïse, de plus John Joël Joseph qu’avait pour mission de payer les frais de location des véhicules qu’avaient loué pour assurer le déplacement des présumés assassins, Samir Handal, Christian Emmanuel Sanon et les 47 autres personnes qu’avaient appréhendées dans le cadre de cette affaire.  

D’un autre côté, le Réseau National de Défense des droits humains en a profité pour critiquer le juge chargé d’instruire sur ce meurtre, Garry Orélien, pour ses négligences portées dans ladite l’enquête.  » Le magistrat aurait dû se rendre compte de la complexité d’un tel dossier et octroyer commission rogatoire à la direction centrale de la police judiciaire dans le but d’approfondir ses investigations et fournir à la chambre criminelle d’autres éléments « , lit-on dans ce document. 

Dans ce cas, suite à ces constats le RNDDH a exhorté les autorités judiciaires et policières de diligenter une enquête sérieuse et impartiale, auditionner tous ceux et toutes celles qu’avaient participé ou un lien avec les personnes indexées dans ce crime odieux. En outre, le Réseau National de Défense des droits humains a demandé également aux autorités compétentes de mener une enquête sur des institutions bancaires dont les accusés avaient utilisé pour héberger leur compte, afin d’élucider ce qui s’est passé dans la nuit du 6 au 7 juillet 2021. 

À cette fin, le Réseau National de Défense des droits humains a ordonné les autorités policières et judiciaires de passer aux instructions pour la reprise de l’enquête de police judiciaire, d’identifier les institutions bancaires qui ont permis de payer les présumés assassins pour la préparation et la perpétration de ce crime et auditionner toutes les personnes sans distinction qui se sont entretenues avec celles indexées dans ledit Assassinat. 

À rappeler que l’ex- militaire colombien, Mario Antonio Palacios Palacios, 43 ans ayant entraîné la mort du président Jovenel Moïse, chez lui le 7 Juillet 2021, a choisi de coopérer avec la justice américaine après son arrestation par la FBI au Panama, donc Palacios avait affirmé aux autorités américaines qu’il a été recruté pour fournir la sécurité et participé à une opération pour arrêter le président Jovenel Moïse. De plus, Mario Antonio Palacios Palacios a fait savoir que tout le groupe basé en Haïti a participé à cette opération afin de capturer le président Jovenel Moïse.   

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Stevinsonne JEUNE, journaliste et rédacteur. Étudiant finissant en sciences juridiques à l'Université d'État d'Haïti Praticien en Droit au sein du tribunal de paix de Delmas.