Le gouvernement canadien a dépêché une mission d’évaluation en Haïti hier jeudi 27 octobre afin d’étudier la situation sur le terrain en matière de sécurité. Depuis la prestation des gangs, et l’ajout de la pénurie à tout cela, la crise s’est intensifiée jusqu’à paralyser la majorité des activités.
Lors d’une rencontre entre la ministre canadienne des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et le secrétaire d’État américain Anthony Blinken, résoudre la crise en Haïti était sur la table des discussions. Le responsable américain est arrivé à Ottawa hier pour discuter de l’établissement d’une force d’intervention sur le territoire haïtien.
La délégation canadienne aura a évalué les options « pour soutenir le peuple haïtien dans la résolution des crises humanitaires et sécuritaires » auxquelles le pays fait face actuellement, et « rétablir l’accès aux biens et services essentiels », en consultation avec les partenaires régionaux des Nations Unies, la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et d’autres, selon un communiqué du gouvernement canadien.
Une démarche qui fait suite aux appels du gouvernement haïtien, à sa tête le Premier ministre Ariel Henry, et du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à une intervention internationale alors que des gangs armés prennent le contrôle de vastes étendues du pays et qu’une épidémie de choléra s’aggrave.
Mais l’idée d’une force d’intervention suscite la méfiance d’une partie de la population haïtienne et du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a approuvé la semaine dernière à l’unanimité une résolution contre les chefs de gang, mais sans faire allusion à une force multinationale.
De plus, aucun pays n’a proposé de diriger une telle mission et les États-Unis ont déclaré qu’ils la soutiendraient, mais ne prendraient pas la tête de l’initiative.
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