Plus de 80 millions de personnes au monde ont déjà contracté le virus du sida et près de la moitié a déjà trépassé à cause de cette maladie. En effet, le VIH reste un problème majeur de santé publique de portée mondiale qui, à ce jour, n’a aucun remède. Cependant, des traitements, des programmes d’éducation, des soins médicaux appropriés et un soutien ont été mis en place pour accompagner les porteurs du virus. Le jeudi 27 janvier 2022, une bonne nouvelle a fait le tour des médias du monde. Selon une annonce de l’entreprise américaine de biotechnologie Moderna et l’organisation International AIDS Vaccine Initiative, des humains ont reçu les premières doses d’un vaccin contre le virus du sida utilisant la technologie de l’ARN messager.
Depuis son apparition en 1981, les scientifiques se sont concentrés pendant quatre décennies à effectuer des recherches afin de mettre au point un vaccin contre cette maladie qui emporte annuellement des milliers de vies et infecte des millions de personnes.
Cependant, les scientifiques ont profité des récents succès de la technologie de l’ARN messager qui leur a permis de développer dans un temps record des vaccins contre la COVID-19, particulièrement celui de Moderna. Cet exploit a plutôt suscité des lueurs d’espoir chez certains optimistes.
Le nouveau vaccin testé contre le virus du SIDA a pour but de stimuler la production d’un certain type d’anticorps (bnAb), qui pourront agir contre les très nombreux variants en circulation du VIH, le virus qui provoque la maladie du sida.
L’une des premières actions dudit vaccin vise à éduquer les lymphocytes B, qui font partie de notre système immunitaire, à produire ces anticorps.
Pour y parvenir, l’essai expérimentera l’injection d’un premier immunogène, à savoir une substance capable de provoquer une réponse immunitaire. Ensuite, on injectera un immunogène de rappel. Tous deux délivrés via la technologie de l’ARN messager.
Dans un communiqué, ils ont précisé que : “La production de bnAbs est largement considérée comme un but de la vaccination contre le VIH, et il s’agit d’un premier pas dans ce processus”.
Entre autres, le responsable scientifique de l’essai sur l’un des quatre sites où ce dernier est réalisé, l’Université George Washington, David Diemert estime que : « D’autres immunogènes seront nécessaires pour guider le système immunitaire sur [la bonne] voie, mais cette combinaison d’une stimulation et d’un rappel pourrait être le premier élément clé d’un schéma vaccinal possible contre le VIH ».
C’est l’organisation de recherche scientifique International AIDS Vaccine Initiative (IAVI) et le Scripps Research Institute, accompagnés de la fondation Bill&Melinda Gates, de l’Institut National des Maladies Infectieuses (NIAD) américain et de Moderna qui se sont chargés du développement des immunogènes utilisés dans ce vaccin.
Les évolutions du nouveau vaccin sont dues à un premier essai l’an dernier qui n’avait pas utilisé l’ARN messager. Toutefois, le test du premier immunogène, avait montré que la réponse immunitaire désirée était provoquée chez plusieurs dizaines de participants.
Il a fallu collaborer avec Moderna pour la prochaine étape, car il a fallu produire les vaccins à ARN messager avec une telle rapidité et, cette plateforme offre une approche plus souple et réactive pour les tests et la conception d’un vaccin, selon le même communiqué.
En attendant le nouveau progrès qu’afficheront les résultats de ces tests, l’humanité peut garder espoir et aspirer à des changements et de grandes évolutions.
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