Depuis plus d’une dizaine de jours, des groupes armés s’affrontent dans la commune de la Croix-des-bouquets, causant la disparition de plusieurs citoyens au sein de la population civile. Selon un second bilan provisoire de la Protection Civile, au moins 39 personnes ont été tuées, 68 autres blessées et 8 portées disparues dans ce conflit entre gangs rivaux dans la Plaine du Cul-de-Sac en 12 jours.
Depuis dimanche 24 avril 2022, la commune de la Croix-des-Bouquets est devenu le théâtre d’affrontements armés entre gangs rivaux pour le contrôle de territoire, particulièrement les quartiers de Bon Repos, Shadda, Damien, Santo, et de Butte Boyer. La situation s’est aggravée encore plus grave avec l’implication, le lundi 2 mai 2022, des bandes de la commune de Cité Soleil, sous les yeux des autorités gouvernementales.
Selon la Direction Générale de la Protection Civile, il était difficile d’avoir un bilan exact des victimes de cette guerre entre bandes rivales. Toutefois, selon des informations préliminaires recueillies par les partenaires du secteur protection entre 24 avril à 2 mai, 38 personnes ont été tuées, 68 blessées dans les quartiers de Butte-boyer, Croix-des-Missions, Santo, Cité Soleil, Bel-air. De plus, 23 maisons ont été incendiées, 48 écoles, 5 centres médicaux et 8 marchés ont fermés leurs portes, d’après le bilan de la protection civile.
À cause de ces affrontements, de nombreuses maisons sont incendiées causant le déplacement de plusieurs centaines de familles et plusieurs milliers de personnes en otage.
“Les violences dans la commune de Croix-des-Bouquets ont provoqué le déplacement d’au moins 9 000 personnes, principalement en familles d’accueil entre le 24 avril et le 3 mai”, a déclaré la Protection Civile, ajoutant que dans ce chiffre inclut 752 personnes ( 287 ménages) localisées sur 9 points de rassemblement ( à Clercine, Sando, et Blanchard) dont certains sont situés dans les zones non accessible en raison des affrontements, précise la protection civile, tout en ajoutant qu’un bon nombre de ces citoyens sont déplacés vers la direction du département de l’Artibonite et du Centre.
“La situation reste volatile, les mouvements de population se poursuivent. Parmi les personnes déplacées présentes sur les sites spontanés, figurent de nombreux ménages avec des enfants en bas âge, des femmes enceintes et des personnes handicapées”, poursuit la protection civile.
À cause de ces affrontements, la circulation a été interrompue pendant plusieurs jours sur les routes donnant accès aux nationales #1 et #3, bloquant ainsi la communication entre les départements de l’Ouest, de l’Artibonite, du Nord, du Nord-Est, du Nord-Ouest et du Centre.
“Les combats paralysent l’accès au Nord du pays à travers les routes nationales #1 et #3, ce qui entrave encore d’avantage l’accès humanitaire, qui est déjà fortement compromis pour les départements du Sud du pays”. Selon les constats de la protection civile, ce conflit a occasionné la fermeture de plusieurs entreprises dans la commune de Croix-des-Bouquets. “Les récents affrontements pour le contrôle des territoires dans la capitale par les gangs armés se sont intensifiés autour des principales routes reliant Port-au-Prince aux départements du Nord du pays. De nombreuses ONG ont déjà annulé leurs missions prévues dans le Nord du pays et des interventions dans la commune de Croix-des-bouquets jusqu’à nouvel ordre”, a fait remarquer la DGPC.
En outre, l’organisation évoque également la rareté de produits pétroliers. En effet, selon l’organisation de la protection civile, l’affrontement des gangs rivaux a paralysé le fonctionnement du plus grand terminal de stockage de carburants du pays, alors que depuis plusieurs semaines, le pays fait face à une rareté de carburants. La direction de la protection civile a aussi ajouté que 10 camions-citernes transportant
REDACTION : Mackendy FILDERICE
COPYRGHT : NETALKOLE MEDIA 2022
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